samedi 28 novembre 2009

Une interview télé sur le projet Niombato !

Le tourisme solidaire au Sénégal développé par l’association LORRAINE NIOMBATO.

Visionnez la vidéo en cliquant sur le lien ci-dessous :

http://www.rtl9est.com/collectors1.php?id=355

mardi 17 novembre 2009

Programme de développement à KANGARE par Kaab Noogo


Je vous rappelle que le 19 octobre, Souleymane écrivait :

Bonjour Jacques


Quelques nouvelles du village:

Au chapitre de financement de la nouvelle l'école nous n'avons pas encore eu la décision finale de l'ONG allemande qui a placé notre village en liste d'attente.

Cependant une paillote est construite sur le site et les élèves y prennent les cours depuis le premier octobre. Un logement de maitre est en voie de construction. Pour ce faire les villageois ont confectionné des briques en banco et les ressortissants du village à ouaga fourniront les tôles et les poutre, du ciment et autres matériaux nécessaire. Le coût des matériaux importés est estimé à 325.350 fcfa (logement d'1 chambre et 1 salon+ une cuisine externe+ une douche et WC externes).

Une partie de ces fonds proviendront des 600 euros qui sont l'apport des pingouins et l'autre de la cotisation des membres de Kaab- noogo. L'apport du village est la confection des briques (déjà fait), servir de manoeuvre pour la construction, le creusage de la fosse de douche et WC. Au plus tard le 08 novembre nous devons réunir l'argent nécessaire.

Pour les recoltes d'une manière générale, les rendement seront acceptables. La menace de famine ne sera pas très serieuse.

Dami le professeur de music a repris son travail au village.

La campagne de maraichage demarre pour les femmes et cette année nous espérons des rendement améliorés vue le niveau de maitrise de la technique de production par les femmes qui s'ameliore. La production attendue est de 15 et 25 tonnes de légumes. L'impact positif du maraichage sur la vie des femmes et des familles au village est certain et l'agrandissement de l'aire maraicher par le creusage de puits provisoires non busés et l'achat de grillage.

Avec la fin de l'hivernage, la question de la piste est aussi a l'ordre du jour et vue qu'elle est prise en compte par le jumelage du conseil genéral de Seine Maritime nous discuterons avec Lacim Clermont pour l'utilisation de l'apport financier à ce sujet car nous avons déjà entamé les travaux de la piste lors de la campagne passée.

A bientot.Un bonjour à tous nos amis de LACIM à qui nous pensons beaucoup.

Toutes mes amitiés

Souleymane


mercredi 4 novembre 2009

Dernières nouvelles de KANGARE

De : kane souleymane [mailto:kanesouleymane1@yahoo.fr]
Envoyé : mercredi 4 novembre 2009 15:10
À : Jacques FONTAINE
Objet : salut

Bonjour Jacques,

J’espère bien que vous vous portez en merveille et que vos activités vont bon train. Ici je me porte bien avec ma petite famille maintenant éparpillée: Haguirata et Abasse à Tenkodogo, moi et Maïmouna à Ouaga.
Une gestion familiale pas aussi facile pour moi s'il faut déployer ses forces sur deux fronts. Mais je saurai m'adapter.
La semaine dernière nous avons pu avec Guillaume* aller au village via Rollo où nous nous sommes entretenus avec le maire qui m'a chargé de dire à Jacques FONTAINE que toute "la population lui est reconnaissante pour son attachement et son dévouement à faire rayonner les relations entre la commune de Rollo et Aubière". Guillaume après la visite des réalisations au village et après les entretiens semble être intérieurement engagé et me parlait de suggérer à ses parents de venir avec vous à Kangaré. J’espère qu'il vous a fait un peu le compte rendu de son voyage.
Le maire en a profité pour lui remettre le Plan communal de Développement pour vous.
Pour le moment au village ce sont les récoltes. Les rendements sont moyens. A ce propos, je suggère que des prochaines actions soient aussi orientées vers la promotion de la production agricole par la formation des paysans en production de composte et en technique du Zaï** qui font actuellement leur preuve dans l'augmentation des rendements agricole, l'une des méthodes les plus efficace pour lutter contre les famines dans une zone en proie à l'insuffisance pluviométrique.
La FNGN est un acteur de formation incontestable dans la zone. Ces techniques très efficaces sont même approuvées par les institutions internationales de lutte contre la famine dans la Zone, mais ne sont pas maitrisées par les gens du village.
En exemple ses techniques appliquées sur seulement un hectare peuvent produire du mil suffisamment pour nourrir une famille de 10 personnes pendant au moins 8 mois.
Nous avons la preuve aussi sur le périmètre maraicher du village où le propriétaire terrain fait des rendements très admirables. L’accompagnement des paysans dans ce sens (formation en technique de Zaï et en production de composte et appui pour la construction des fosses fumières) s’avère urgent pour réduire les menaces de famines.
Pour le maraichage les femmes ont pris en main leur activité. Elles viennent de faire la pépinière en vue de démarrer la campagne de production. Cette année nous espérons qu'elles feront de meilleurs rendements et nous veillons à cela.
En remarque, cette activité a de l’avenir car ses retombées positives sont énormes et procurent de la liquidité aux familles pour faire face à leurs dépenses de première nécessité. Sa promotion est une vision de pointe dans la lutte contre la misère et l'amélioration de la santé des populations dans nos villages car elle est aussi une source d'enrichissement de l'alimentation.
Il faut donc des efforts à ce niveau pour l'augmentation des surfaces exploitables.
Nous pouvons difficilement accuser le manque de potentiel de développement en Afrique. Ce qui nous manque c'est les moyens techniques d'exploitation et l'engagement politique franc. Les solutions de notre développement sont sous nos pieds. Il faut savoir les ramasser. Le devenir de l'Afrique dépend fortement des africains, de leur choix d'accepter ou de refuser la misère. Les africains doivent savoir qu'ils vivent dans un environnement international hostile où les faibles sont appelés à disparaitre. Le fait culturel en Afrique ne constitue plus un handicap. Le seul handicap pour les africains c'est leurs dirigeants.
Pour la piste nous prenons acte de la programmation de sa réparation par le jumelage du Conseil Général de Seine Maritime. Mais en attendant nous avons décidé de la rendre praticable avec les soutiens financiers que nous avons reçus entre autre de LACIM (Clermont). En rappel, l'exécution de cette activité est interrompue par la saison pluvieuse. Elle doit pouvoir reprendre en Décembre après les récoltes.
Pour le cas de la nouvelle école, le représentant de l'ONG Allemande auprès de laquelle nous poursuivons notre demande de financement était en vacance en Allemagne et est rentré le 02 novembre. Nous prendrons les contactes avec lui pour savoir le sort final de notre dossier. Sinon sur le site, 82 élèves prennent cours sous un hangar de paille.
J’espère bien qu’Adama ZONGO qui apporte l'ordinateur que vous offrez à l'association a déjà entamé son trajet.
Merci pour le sacrifice de votre temps à lire ce long message.
Toutes mes amitiés à vous-même et à Mireille et à bientôt
Souleymane

* Guillaume est un aubièrois en séjour professionnel prolongé (au moins 6 mois) à Ouagadougou qui travaille au Centre Médical International.

** Cette technique largement expérimentée au Burkina Faso sera présentée dans un prochain article de ce blog.