lundi 1 avril 2013

A propos du projet "Graines Améliorées" à KANGARE


De : kane souleymane
Envoyé : vendredi 22 mars 2013 17:51
À : Jacques Fontaine
Objet : Re :Projet Semences Améliorées



Bonsoir Jacques
La remarque dAndré JOSSE est juste. le rendement de maïs par ha est supérieur à celui du sorgho. cette confirmation, nous l'avons de l'Institut National de l'Eau et de la Recherche Agricole (INERA). mais nous avons choisi, pour le cas de kangaré, le sorgho puisque l'alimentation est basée sur cette céréale. Ce centre de recherche a des représentations dans toutes les provinces du Burkina. Ces représentations sont chargées de conseiller les usagers, et de livrer les commande de semences ou d'autres produit de la recherche.
Au Burkina c'est cette structure de recherche qui s'occupe des semences améliorées. cette structure reconnue et renommée se charge de la recherche agricole et pastorale et de la vulgarisation des résultats de sa recherche.

Amitiés
Souleymane



De : josseanmy
Envoyé : vendredi 22 mars 2013 12:17
À : Jacques Fontaine
Objet : Semences améliorées


  
Bonjour
Je ne connais pas l'état de vos réflexions sur les semences . Mais on constate que les rendements obtenus avec le maïs sont en moyenne supérieurs à ceux du sorgho ( 3 tonnes au lieu de 2,5 tonnes) :

- les variétés de maïs : débagnouma et sotubaka  
- les variété de sorgho : CSM 388 ( meilleur que Darell Ken )

Cordialement
A.Josse

mardi 12 mars 2013

Une vrai communication avec LACIM est en train de se mettre en place grâce à KAAB-NOOGO, à partir des villages jumeaux de KANGARE et BOULGUIN

CARNET D’UN VOYAGE  DE KAAB NOOGO DANS LES VILLAGES
DE KANGARE ET DE BOULGUIN JUMELES AVEC LACIM
Le samedi 23 février 2013 Zakaria et Souleymane membre de l’équipe technique de l’association KAAB NOOGO ont effectué une visite dans les villages jumelés avec LACIM au BURKINA FASO. Il s’agit du village de KANGARE, et du village de BOULGUIN.
Objectif du voyage : assister à l’intronisation du nouveau chef du village de Kangaré, visiter le chantier de construction de l’école B de KANGARE, amorcer une nouvelle dynamique d’échange scolaire avec les écoles du villages de KANGARE et de BOULGUIN avec les école de Clermont, visiter le village de BOULGUIN pour y suivre le projet de maraichage et amorcer le projet d’alphabétisation et de busage de 3 puits du périmètre maraicher de BOULGUIN.
Intronisation du nouveau chef de village de Kangaré
Cette cérémonie traditionnelle fait suite au décès de l’ancien chef du village de KANGARE, feu sa majesté Naaba Tanga courant 2011. Selon la coutume et les traditions en pays moogha dont relève le village de kangaré la vacance du poste de chef ne peut durer plus de trois ans. D’ailleurs, durant la période d’attente d’intronisation d’un nouveau chef, le trône est dirigé  par une tante de la famille royale. Elle assure l’intérim et gère les affaires courantes jusqu'à l’intronisation du nouveau chef.
Traditionnellement et historiquement le village de kangaré rélève du quanton du Royaume de Rissiam dont le chef lieu est SABCE (village situé à 12 km de KONGOUSSI)
Ce jour du 23 février 2013, KANGARE s’apprête à vivre après celle de 1969 l’intronisation de son nouveau chef. Aucun du village ne voulait se faire compter l’évènement aussi particulier. Une foule immense, la présence des autorités administratives, des rites traditionnels, des danses ont marqué cet évènement singulier.
Ci contre la cérémonie d’intronisation du chef de kangaré sa majesté Naaba Siindi (au milieu tenant un bonnet rouge)
Le nouveau chef est l’un des fils de l’ancien chef. De son nom à l’état civil Benjamin Ouédraogo né en 1956 succède à son feu père Naaba Tanga.
Toutes les couches sociales du village ainsi que les représentants des familles qui le composent sont venus se prosterner devant le nouveau chef pour lui prêter allégeance et demander sa protection.
Ci contre les cavaliers 
Ci contre les chasseurs défilent
La population a manifesté sa joie d’avoir un nouveau chef. Ainsi la fête était à la taille de l’évènement.
Ci contre la troupe Koundé de kangaré se produit

 
Les autorités administratives et communales sont au rendez vous.
 
En première ligne madame le préfet de Rollo, le commissaire de police de Rollo, le Maire adjoint de la commune
Commencée à 10 heures TU, c’est au environ de 15h30 TU que la cérémonie a pris fin.
Des échanges avec les enseignants des deux écoles de KANGARE et celle  BOULGUIN pour le rétablissement de la correspondance scolaire
L’occasion était belle pour réunir les enseignants des trois écoles pour échanger sur les stratégies de la redynamisation des correspondances scolaires entre les écoles de CLERMONT (FRANCE) et celles du BURKINA. A cette occasion les enseignants ont été sensibilisés par l’équipe de KAAB NOOGO sur l’importance des correspondances scolaires. Ils participent à l’éveil de conscience des enfants et leurs permettent de découvrir un autre monde, une autre culture. Ils cultivent la curiosité des enfants et lui permet de forger sa personnalité. En un mot, ces échangent ont aussi un but pédagogique que les cours dispensés. Ces échanges sont une opportunité à saisir. De ces échanges l’équipe de KAAB NOOGO a pu arracher des directeurs des trois écoles, l’engagement d’animer ces correspondances scolaires au sein de leurs écoles. Ainsi, chaque mois, un envoyé de KAAB NOOGO doit passer récupérer le colis de chaque école pour le poster à ouagadougou. Un rendez vous est déjà pris pour le mois de mars.
  A cette occasion, les représentant de KAAB NOOGO ont profité remettre des ballons aux trois écoles et au collège de KANGARE et aux jeunes du village. Elle a par la suite assisté à un matche de football entre les jeunes du village de KANGARE.
Ci contre la remise de ballons
Dans la soirée un match de football

Au cours de ce voyage nous avons aussi eu des échanges avec les infirmiers de KANGARE. Ils nous ont exprimé leurs difficultés. Nous retiendrons :
-le problème de l’électricité ; ce problème perdure et une triste réalité. L’installation de l’électrification dure plus de 15 ans et les batteries sont usées. L’intervention de la mairie de ROLLO sur financement de la mairie d’AUBIERE n’a pas pu soulager longtemps les infirmiers qui sont replongés dans le noir. Ainsi voici le constat de la réalité au dispensaire de KANGARE : consultations nocturne et accouchement nocturne à l’aide des lampes torches, le constat est amer.
-le problème d’évacuation des malades sur KONGOUSSI en cas d’urgence. Compte tenu de la défectuosité de la piste qui relie KANGARE à ROLLO, il très difficile de déplacer l’ambulance stationné à ROLLO en cas d’urgence surtout en saison pluvieuse (à cette période le déplacement de l’ambulance sur KANGARE est quasiment impossible). Alors que le dispensaire de KANGARE couvre plus de 6 villages de la commune de ROLLO et plus de 11 000 habitants.
Les solutions envisagées :
-inscription dans le budget de la mairie de la réparation complète avec du matériel adéquat du système d’électrification du dispensaire de KANGARE.
-la dotation du dispensaire de KANGARE de matériel roulant (moto tricycle qui est commode) pour permettre l’évacuation des cas urgent de malade (à ROLLO pour rejoindre l’ambulance qui y est stationnée pour le transfert à KONGOUSSI). Cela réduira les cas de décès suite aux complications.
-doter le dispensaire du matériel audio visuel pour des séances de sensibilisation par l’image qui s’avère une méthode très efficace face à une population en majorité analphabète.
-envisager le carrelage des salles de la maternité afin d’améliorer l’hygiène. La propreté de la maternité, est assurée par les femmes des quartiers du village de kangaré qui depuis 2009 ont opté de nettoyer les salles chaque jour et à tour de rôle.
Au passage nous avons visité le chantier de construction de l’école B de KANGARE. En rappel c’est l’état Burkinabé qui assure le financement de sa construction. L’ONG plan Burkina assure le maitre d’œuvre.
Aujourd’hui, la construction de cette école est enfin finie et le directeur de ladite école ne cache pas sa satisfaction. Il affirme que le mardi 12 mars est choisi pour le déménagement des élèves des paillotes dans les classes. Il faut rappeler que le joyau ainsi construit se compose de trois classes, d’un bureau d’un magasin, d’un logement de type F3. Nous devons sa réalisation grâce à Jacques FONTAINE qui en visite au BURKINA en 2009, à user de ses relations pour obtenir la programmation de la construction de cette école au Ministère de l’Enseignement de Base. Un geste que le village de KANGARE retiendra encore dans ces livres d’histoire tout comme ceux posés par LACIM comme le financement de la construction du collège de KANGARE.
Ce voyage était aussi une occasion d’évoquer avec les producteurs agricoles du village un projet d’introduction des semences  améliorées en vue de multiplier les rendements par trois. Après le projet zaï qui a eu un franc succès, ce projet viendra compléter ces résultats. L’objectif est de réduire au maximum les risques de famine même en cas d’insuffisance pluviométrique. Suite à l’opération zaï, nous comptons dans le village plus de 200 fosses fumière. Tous les agriculteurs pratiquent le zaï à quelque degré que ce soit.
Le Collège de KANGARE
L’année 2012- 2013 a réécrit une nouvelle page de l’histoire de l’éducation scolaire dans le village de KANGARE et la Commune de ROLLO. On a assisté à l’ouverture du collège avec l’inscription de 106 élèves. Aujourd’hui ils sont 104 à suivre les cours dans les salles de classe dudit collège. Un collège ouvert grâce à la persévérance de la population de KANGARE et de l’association KAAB NOOGO soutenue par les autorités de la commune de ROLLO, LACIM, la Mairie d’Aubière ainsi d’autres partenaires.
Etant donné que le directeur n’est pas encore nommé par l’état qui le promet pour 2013, le fonctionnement est entièrement assurer par les cotisations des parents d’élèves et le soutien financier accordé par LACIM et la Mairie d’AUBIERE.
Depuis le début des cours (en novembre 2012) il n’y a pas eu d’arriéré de paiement. Les professeurs et le personnel de soutien (gardien et surveillant) ont reçu régulièrement leur salaire. Les professeurs et les élèves sont assidus aux cours en témoigne le cahier de présence que nous avons parcouru.
Ci contre une image du collège le professeur de français était en cours 
 Le village de BOULGUIN
Le périmètre maraicher
Prévu pour démarrer ses activités en 2011 – 2012, c’est finalement en 2013 qu’elles ont pu démarrer. Cela est du au problème d’eau qu’à connu la région en 2011 - 2012 suite à la mauvaise pluviométrie enregistrée. A ce jour, 70 femmes travaillent dans ce périmètre. La production se compose de l’oignon, du chou, de la tomate, du gombo, de n’oseille, de l’haricot.
Les plants d’oignon


 Les femmes arrosent

 
Une très grande enthousiasme et engagement est constatée chez les femmes soutenues par les hommes. Les preuves de ce soutien, les hommes ont immédiatement creusé de leurs propres mains un puits sur le périmètre en remplacement d’un autre effondré suite à la saison pluvieuse passée. Aussi 2 autres puits sont à moitié effondrés. LACIM Aubière qui soutien ce village a apporté un soutien financier pour la réparation des puits. KAAB NOOGO en collaboration avec le comité de jumelage de BOULGUIN a engagé les travaux de réparation qui est en cours. les services d’un puisatier sont sollicités pour buser ces puits. Par la suite, les hommes du village vont procéder au curage de ces puits.
Ici un puits en cours de réalisation en remplacement de un effondré. Sa réalisation est à ce jour terminée
 
Les récoltes ont déjà commencé sur ce périmètre. La production n’a pas rencontré de problèmes phytosanitaires ; mais des problèmes d’application technique vites surmontés par les appuis conseils donnés par les équipes de visite terrain de KAAB NOOGO et de la FNGN. Notre prochaine visite sera consacrée en partie à l’évaluation des rendements et de l’impact sur l’alimentation ainsi que sur les revenus des exploitantes.
L’opération d’alphabétisation
Elle est sollicitée par le village et financé par LACIM AUBIERE. Sont inscrits 30 personnes dont 20 femmes, et 10 hommes.
La mission de KAAB NOOGO s’est entretenue avec les habitants du village sur l’organisation de cette activité. Il a constaté la construction d’un hangar qui habitera la session d’alphabétisation. Nous avons été surpris par notre appareil numérique qui s’est déchargé et qui ne nous a pas permis de vous apporter des images de cette partie. Un enseignant alphabétiseur est recruté et son recyclage a débuté le 20 février 2013 à l’Institut National d’Alphabétisation (INA) basée à KONGOUSSI. Le matériel (tables et bancs, tableau était en confection à SEGUENEGA. Le matériel est livré au centre d’alphabétisation le 8 mars. Le début des cours est prévu pour mardi 12 mars. Le week-end prochain nous apporterons plus d’éléments sur cette opération par une visite de suivi.