dimanche 17 juin 2007

Suite des échanges avec SOULEYMANE

Encore un échange de courriel avec Souleymane qui reste extrêment réactif à mes messages. J'ai pu aussi le joindre au téléphone pour ses problèmes de santé mais je passe sur certains détails car je ne vais pas ici exposer sur la voie publique ses problèmes personnels.

Courriel
du 15/06/2007 de Souleymane en réponse à Jacques :

Salut Jacques

J’espère bien que vous allez bien. Merci pour le coup de téléphone. Merci pour vos initiatives de bonne volonté de m'aider à recevoir des meilleurs soins. Cela sera un acte salvateur pour moi. Je peux encore nourrir l'espoir que ma vie peut continuer. Pour le moment je ne suis pas très handicapé du fait de cette maladie je crains qu'elle ne se complique dangereusement car j'ai l'impression que mes multiples traitement n'ont pas encore trouvé une solution convenable.
Du reste c'est qu’après les traitements proposés j'ai des douleurs épisodiques. Cette récidive conjuguée au coût des produits et des consultations me plonge dans le doute de pouvoir venir à bout de cette maladie. Mon grand souci est d'avoir un traitement d'un spécialiste qui est presque rares ici. Vous prenez un rendez- vous avec un spécialiste et vous vous retrouvez en face d'un stagiaire qui vous parle en son nom. Bref il faut être malade pour le constater ici. Votre aide quelle qu'elle soit sera la bienvenue.

À travers le téléphone j'ai du comprendre que Jacques fait une proposition d'un traitement possible en France sur invitation. Si cela est confirmé je ne trouve pas de difficultés pour les démarches d'obtention des autorisations (certificat d'évacuation, visa qui sera conditionné par votre invitation).

Pour le moment je travaille sans trop de gène de cette maladie mais je suis persuadé qu'il me faut nécessairement de bon soins qui me manquent.
Je ne désespère pas j'ai toujours le morale haut. Je reste à votre écoute.
À bientôt pour mon point de vue sur la pensée de KI Zérbo
Toutes mes amitiés à demain bonnes soirée.

Souleymane

Courriel du 13/06/2007 de Jacques en réponse à Souleymane :

Bonjour Souleymane,

J’ai plaisir à te lire.
J’espère que malgré ton problème de santé (œsophagite due à une hernie hiatale) tu n’es pas trop handicapé.
Au sujet de ta santé, nous sommes ici inquiets et voudrions t’aider pour que tu reçoives les meilleurs soins. Je vais t’appeler au téléphone à ce sujet.

Tu me parles de Sarkozy, je suis très méfiant par rapport à cet homme mais il a été élu avec une nette majorité et une participation électorale exceptionnellement élevée.
Ce que j’espère de lui, en matière de relations avec l’AFRIQUE, c’est qu’il tienne ses promesses au sujet du co-développement et qu’il mette fin comme il l’a dit à la Françafrique !

Je viens de lire un livre de François-Xavier VERSCHAVE qui a présidé l’association « SURVIE » qui milite, entre autres, sur les questions de relations franco-africaines et de biens publics mondiaux. Il s’agit de « De la Françafrique à la Mafiafrique ». C’est à te donner la nausée ! Tellement les réalités sont à l’opposé des discours. Je te reproduis ci-dessous les commentaires de la jaquette du livre.
« La politique franco-africaine, autrement appelée Françafrique, est extrêmement nocive. Après la proclamation de l’indépendance des anciennes colonies françaises d'Afrique, des réseaux politiciens ont assuré la continuité du pillage du continent noir au profit notamment des hommes de pouvoir en France en plaçant des dictateurs corrompus à la tête des Etats nouvellement indépendants.
Ce texte, retranscription d'une conférence donnée fin 2003, nous propose de survoler les rouages de la Françafrique et ses dérives mafieuses et nous propose quelques pistes pour de nouveaux rapports avec les peuples du tiers monde en approfondissant la démocratie à l'échelle Planétaire. »

Nous sommes heureux de constater l’engouement de Kangaré au sujet du projet « Maraîchage » et la dynamique qu’il suscite et nous allons nous mobiliser pour vous aider.

Merci pour la citation de SANKARA qui rejoint celle de KI-ZERBO : « On ne développe pas on se développe ». Nous devons nous gens du Nord être auprès de vous des soutiens et des boosters pour faciliter vos propres initiatives dans le sens d’un développement endogène.
Ce qui m’inquiète beaucoup c’est le constat que fait Ki-Zerbo au sujet de l’éducation : Tout en affirmant comme nous tous que « L’éducation doit être considéré comme le cœur même du développement », il dit 3 lignes plus loin :
« L’éducation telle qu’elle existe actuellement est une éducation anti-développement ».
J’ai bien sûr ma petite idée sur la question mais j’aimerai pouvoir approfondir les raisons de ce constat car
cela me parait fondamental !

Qu’en penses-tu. Peux-tu m’aider à avancer sur cette analyse ?

Au fait j’oubliais, j’ai créé un blog pour améliorer la communication au sein de notre groupe LACIM – Clermont-Ferrand et nous estimons que toi comme Zakaria faites partie des gens qui doivent y avoir accès même si très souvent on y discutera avec nos pensées occidentales et franco-françaises. Donc rendez-vous sur http://lacimchampfleury.blogspot.com/ et merci de tes commentaires.

mercredi 13 juin 2007

Mode d'emploi du Blog

Pour le moment pour faire au plus simple suivez les instructions résumées dans les documents suivants :

-Blog-LACIM-Clermont-Ferrand-Champfleury.pdf

mais surtout le mode d'emploi à télécharger en cliquant ci-dessous :

-Pour accéder au Blog de LACIM.doc

lundi 11 juin 2007

A propos d'OUFOU

Préparons nous pour l'avenir en ayant une vision précise des aides attendues par les habitants d'OUFOU.

D'où le message que je vous ai adressé par courriel et dont voici la copie :

Je recherche les données en notre possession en ce qui concerne les actions financées à OUFOU afin d’en faire un historique et une synthèse.

Notamment j’aimerais récupérer ce que nous avons de plus complet à propos du devis et des factures relatifs à la construction de l’école.

En effet il nous faut faire le point sur ce qui resterait à financer pour l’école : ciment et grillage pour crépis (en 2008) ce qui doit correspondre à un devis de 3 000 000F CFA soit 4.573,471 EUR si mes souvenirs sont bons, mais il est temps de préciser cela.

Dans une discussion avec Niantégui à Croizet lors de l’AG LACIM j’ai noté aussi les besoins en équipement des classes construites, en voici le détail :

- 60 tables et bancs d’école à 50.000 fcfa l’unité = 3.000.000 fcfa

- 3 tables de maître à 50.000 fcfa l’unité = 150.000 fcfa

- 3 armoires à 100.000 fcfa l’unité = 300.000 fcfa

Soit au total :
3.450.000 fcfa ou
5.259,491 EUR
Ces besoins n’ont pas été évoqués antérieurement mais il n’en sont pas moins réels.
Donc il y a du pain sur la planche pour faire fasse à ces besoins !!!
Je vous rappelle que l’investissement pour un espace maraîcher de 1 ha à Kangaré correspondrait à
10.000 € selon les données dont on dispose au MALI.

Jacques FONTAINE


dimanche 10 juin 2007

Message de Souleymane en réponse à Jacques

D'abord rappelons les éléments d'échange avec Zakaria et Souleymane au sujet des projets de KANGARE :

Courriel du 05/06/2007 à Zakaria et Souleymane

Bonjour ZAKARIA,
Et merci pour ta réponse si rapide.

J’espère que tu va bien ainsi que ton épouse et tes enfants.

La réunion de notre groupe
LACIM Clermont- Ferrand Champfleury de mardi dernier s’est très bien passée. Le projet de lettre au comité de Kangaré que je t’avais soumis pour avis a été approuvé et va maintenant être envoyé au village et à tous ses destinataires (dont toi bien sûr).
Cela signifie que notre groupe, sans préjuger des disponibilités financières qu’il aura réussi à réunir, accepte de s’engager dans le soutien d’une activité de maraîchage pour les femmes.

Un tel projet ne consiste pas seulement dans l’investissement que nous pourrions apporter pour sa réalisation (financement du grillage et de sa pose, financement des puits nécessaires, financement d’un technicien agronome pour accompagner la première année les femmes dans cette activité rémunératrice).
Il y a plusieurs préalables dont il faut s’assurer la mise en œuvre :

-D’abord il faut disposer d’un terrain de 1 ha, peu éloigné du village et dont les caractéristiques du point de vue agronomique soient bonnes. En effet les femmes devront assurer un arrosage chaque jour et il ne faut pas qu’elles passent du temps à se rendre sur le terrain. D’où sa proximité indispensable.

-Il faut constituer un groupement de femmes (de 80 à 100 pour un espace de 1 Ha) motivées, ayant une forte cohésion sociale au départ (celle-ci se renforcera au fur et à mesure du développement de l’activité) et capable de régler tous les problèmes de répartition des parcelles, de règlement intérieur de l’espace maraîcher, de collecte d’une partie des revenus (bénéfices) pour assurer la maintenance de la clôture et des puits, pourvoir à l’achat des graines, etc.…

-Il faut aussi s’assurer de leurs capacités à gérer, compte tenu de ce que je viens de décrire ci-dessus.

-Il faut pouvoir être assisté sur place par un partenaire spécialisé dans la réalisation de telles activités maraîchères, je veux parler d’une association ou ONG Burkinabé comme par exemple le Groupement NAAM (de la FNGN) ou encore l’association de Kongoussi, ADSN, où SOULEYMANE s’est impliqué.

Tout cela suppose certainement aussi que les femmes bénéficient d’une session d’alphabétisation avant de se lancer dans l’aventure. Car c’est à cette condition qu’elles pourront mener à bien une telle activité relativement complexe.

Le résultat d’un tel projet est que le retour sur investissement est formidable et qu’en très peu de temps les revenus tirés de cette activité de maraîchage seront très conséquents.

Non seulement les produits récoltés dans le jardin fourniront une meilleure alimentation aux villageois mais la commercialisation d’une partie de la récolte fournira des revenus susceptible d’améliorer la vie au quotidien des familles. C’est d’ailleurs une des raisons pour lesquelles il faut confier cette activité aux femmes me semble-t-il !

Donc à vous de jouer pour préparer un tel parcours conduisant à la réalisation matériel de l’espace maraîcher.

Le coût de l’investissement global est assez considérable pour une superficie de 1 ha. En effet l’expérience de LACIM en la matière au MALI nous permet de l’estimer à 10.000 € soit 6.559.000 Fcfa.

Mais une participation importante de la population pour le creusement des 4 puits devrait permettre de faire descendre ce coût. L’eau étant à une faible profondeur à Kangaré.

Voilà les réflexions que je peux faire pour le moment sur le sujet et que je soumets à tous pour recueillir vos contributions.
J’espère que vous avez bien élu vos députés au Burkina. Comment se présente la représentation nationale ? Y-a-t-il une opposition ?
A bientôt.
Amitiés

Jacques

La réponse de Zakaria est publiée dans le message précédent.
Et voici la réponse de Souleymane
datée du 10/06/2007 : (que vous pouvez aussi télécharger en cliquant ici)

salut Jacques!
j'espère que vous vous portez bien ainsi que vos petits enfants. avec les renouvellements des leaders politiques tant en France qu'au Burkina j'espère qu'il y aura un changement positif de politique en matière de partenariat et de développement. a propos des africains peut être SARKOZY mettra de l'eau dans son vin.
je vais aussi mieux pour parler de ma santé qui me préoccupe beaucoup et je multiplie les consultations chez les médecins spécialistes ainsi que les traitements. j'ose espérer que je pourrai vaincre ce mal, oesophagite due à une hernie hiatale. seulement ici les médecins expérimentés sont difficilement accessibles et je suis contraint de me référer aux jeunes souvent peu expérimentés. telles sont aussi les réalités du sous développement. les secteurs sensibles comme celui de la santé doit retenir plus l'attention des décideurs politiques locaux et les partenaires au développement des pays en développement comme le notre mais dans les faits il y a une manque de volonté politique.
aussi suis- je persuadé qu'aucun plan sanitaire pour une population ne peut être efficace même si elle bénéficie de l'aide que s'il y a des initiatives visant à augmenter les revenus des populations cibles. je veux dire faire en sorte que les populations prennent en charge leur propre développement. c'est en cela que l'aide et l'assistance technique des partenaires révèle leur importance. cette aide doit viser un objectif de développement endogène qui dispensera les populations de l'aide. et comme le dit le président Thomas SANKARA "l'aide doit nous aider à assassiner l'aide".
dans une telle logique les projets comme le maraîchage, pour les habitants de kagaré sont une idée originale et sa mise en oeuvre retient aussi notre attention particulière pour garantir sa réussite.
voilà aussi un de vos choix de soutien qui traduit un investissement concret pour accélération de l'amorce d'un développement humain durable à kangaré.
pour la mise en oeuvre de cette cette activité et comme vous l'avez suggérer j'ai rencontré le maire de la commune rurale de Rollo qui a ouvertement manifesté son soutien à cette initiative.
sur instruction du comité de jumelage et les ressortissants du village je suis chargé de monter le projet. pour ce faire dans ces jours je dois rencontré les responsables du groupement NAAM à séguénéga ou a ouahigouya pour discuter de l'appui technique. bien sur j'en ai déjà parlé à l'Associatin de kongoussi.
au niveau du village les choses ont démarré car le comité discute pour mettre en place un groupe de femmes solidaires et dynamique. d'autres détails vous seront fournis ultérieurement.
pour l'école PLAN faisait une subvention à hauteur de 1000f par élève. c'était un de leurs programmes qui a pris fin m'a expliqué le coordonnateur de PLAN kongoussi que j'ai rencontré. le souhait à ce niveau est d'avoir une structure relais.
je m'excuse de cette longueur.
vous avez le bonjour de maïmouna et sa mère
toutes mes amitiés et à bientot pour d'autres informations.
souleymane

mercredi 6 juin 2007

Compte-Rendu de la réunion du groupe le 29 mai chez les COANTIC

Pierre a rédigé un CR que vous pouvez télécharger en cliquant sur le lien suivant :
Compte-Rendu de la réunion du 29 mai 2007

Vous pouvez également relire les lettres envoyées à nos deux jumeaux, Kangaré et Oufou dont les projets vous ont été proposés par Jacques et que vous avez approuvés.

Prenez connaissance absolument de la lettre reçue de OUFOU (datée du 16 mai 2007) et signée par les femmes qui ont bénéficié de la session d'alphabétisation que nous avons financée. C'est un très beau témoignage de l'impact fort qu'a une action d'alphabétisation. La lettre est traduite en français par le secrétaire du comité de jumelage mais nous avons l'original en Bambara.

Concernant OUFOU il y avait également une lettre qui m'a été remise en janvier lors de ma visite au village et dont je vous avais parlée, seulement vous n'avez pas eu copie de cette lettre. Voilà l'erreur est corrigée.

Concernant KANGARE, le dialogue avec ZAKARIA au sujet des projets du village a continué par courriel. Merci de prendre connaissance de ces échanges.

lundi 4 juin 2007

Comptes-Rendus de mes visites en janvier 2007 à KANGARE et OUFOU

Vous allez également pouvoir télécharger les comptes rendus de mes visites aux villages jumeaux du groupe LACIM - Clermont'Ferrand - Champfleury.

Visite à KANGARE

Visite à OUFOU

Vous pouvez également télécharger les diaporamas que je vous avez présentés à mon retour, mais cela peut prendre quelques minutes :

Diaporama sur KANGARE

Diaporama sur OUFOU

Historique des jumelages du groupe LACIM - Champfleury

Pour vous donner une meilleure idée de ce que représente nos actions à travers le jumelage avec KANGARE, voici un bref historique de nos relations.

Bienvenue sur le Blog du groupe LACIM - Clermont-Ferrand - Champfleury

Nous allons pouvoir échanger sur les acticités du groupe avec l'outil que représente ce Blog.
Celui-ci apporte la possibilité aux membres de rédiger des contributions sous forme de messages publiés dans le Blog.
Il est possible de mettre des photos pour illustrer un texte et surtout il est possible de télécharger à partir de liens hypertextes créés dans un message, des documents de toute nature, textes, tableurs, photos, diaporamas, vidéos, aux formats :
*.doc, *.rtf, *.pdf, *.ppt,*.jpg, *.avi......
Pour la mise en oeuvre de ces fonctionalités demander les renseignements techniques à Jacques FONTAINE : jacques.fontaine@gmail.com

C'est en fait un bureau collectif localisé sur un site internet et dans lequel nous allons classer nos différents documents (lettres des villages, comptes rendus de réunion, photos et diaporama...) qui va nous permettre d'accéder facilement à ceux-ci.
Vous pouvez tester un premier exemple : Vous pouvez télécharger le Compte Rendu de la visite de Jacques à KANGARE au mois de janvier 2007 en cliquant sur le lien suivant : Visite à KANGARE.

De même pour la visite à OUFOU